Les AWS Local Zones constituent l’un des volets de l’approche Edge Computing d’AWS. Ces micro-datacenters déployés et orchestrés par Amazon au plus près des villes commencent à être déployés hors des US. Mais la France n’est pas dans la première fournée. Voici pourquoi…

En 2019, à l’occasion de son dernier AWS Re:Invent prépandémique, le cloud d’Amazon annonçait son initiative « AWS Local Zones ». Objectif : offrir au plus proche des zones d’activité des micro-datacenters, déployés et orchestrés par Amazon, pour servir des besoins applicatifs cloud et Edge à faible latence. Les Local Zones n’ont pas vocation à proposer l’intégralité des services AWS mais uniquement ceux nécessitant réactivité et proximité comme le jeu en streaming, la VOD (rappelons que l’infrastructure de Netflix repose sur AWS) ou l’intelligence artificielle en quasi temps réel.

Depuis, AWS a ouvert 16 « Local Zones » aux USA : Atlanta, Boston, Chicago, Dallas, Denver, Houston, Kansas City, Las Vegas, Los Angeles, Miami, Minneapolis, New York City, Philadelphia, Phoenix, Portland, Seattle.

Et en décembre dernier, le leader du cloud public avait annoncé son intention d’étendre ces services de proximité à l’international. Cette semaine, AWS a dévoilé les 32 villes hors US qui accueilleront ses nouvelles infrastructures « Local Zones » en 2022 : Amsterdam, Athènes, Auckland, Bangkok, Bengaluru, Berlin, Bogotà, Brisbane, Bruxelles, Buenos Aires, Chennai, Copenhague, Delhi, Helsinki, Hanoi, Johannesburg, Kolkata, Lima, Lisbonne, Manila, Munich, Nairobi, Oslo, Perth, Prague, Querétaro, Rio de Janeiro, Santiago, Toronto, Vancouver, Vienne, Varsovie.

Emplacements des AWS Local Zones dont l'ouverture est prévue en 2022

« Après le succès de nos premières zones locales dans 16 villes américaines, nous nous étendons à d’autres endroits pour nos clients du monde entier qui ont demandé ces mêmes capacités pour repousser les limites des services cloud vers de nouveaux endroits » explique Prasad Kalyanaraman, vice president of Infrastructure Services chez AWS.

Europe, Inde, Asie, Amérique du Sud… AWS déploie ses Local Zones à des endroits stratégiques un peu partout sur la planète.

Mais à la lecture de cette liste, la France apparaît étrangement absente. Une absence en réalité très logique.

AWS déploie en priorité ses Local Zones dans les villes et pays où il ne possède pas déjà de centres de données. Or AWS dispose depuis 2017 d’une région « France » avec 3 zones de disponibilité. Dit autrement, AWS a déjà des datacenters dans les deux plus grandes villes françaises : Paris et Marseille. Des datacenters qui hébergent l’intégralité des services AWS et non un sous-ensemble comme c’est le cas avec les Local Zones.

À l’avenir, AWS ouvrira peut-être des Local Zones dans notre pays pour couvrir des pôles d’activité comme Bordeaux, Lyon, Nantes ou Lille. Mais avec ses Datacenters de Paris et Marseille, l’entreprise a déjà une bonne présence sur notre territoire avec des temps de latence optimaux. Il est donc logique que ses priorités soient tournées vers les grandes métropoles européennes et internationales où son cloud n’est pas présent.

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