En ce 4 novembre, IBM et Kyndryl sont officiellement deux entités séparées et indépendantes. Leurs évolutions respectives seront à surveiller dans les jours, mois et années à venir…
Décidément, ce mois de novembre est un mois placé sous le signe des séparations. Après le split Dell/VMware, voici l’heure de celui d’IBM et Kyndryl.
Le 10 octobre 2020, IBM annonçait un tournant historique : le split de l’entreprise en deux entités ! Une entité continuerait de porter le nom « IBM » et conserverait les activités les plus rentables du groupe (Red Hat, services, cloud hybride, infrastructure et mainframes). La seconde entité serait essentiellement constituée de la division historique d’infogérance « Managed IT Infrastructure Services » considérée comme un frein à l’évolution d’IBM. Durant l’année 2021, on apprenait que cette seconde entité porterait le nom de Kyndryl : un nom né de la fusion des mots Kinship (parenté) et Tendril (Vrille), censé évoquer « l’esprit d’un véritable partenariat et d’une véritable croissance ».
En ce 4 novembre 2021, IBM et Kyndryl sont officiellement deux sociétés séparées et indépendantes. « La séparation de Kyndryl est l’une des nombreuses actions que nous prenons pour focaliser notre attention sur le cloud hybride et l’IA, tirer profit d’un portefeuille clairement axé sur la technologie et le conseil, et atteindre nos objectifs de croissance », explique Arvind Krishna, CEO d’IBM.
Une séparation qui se traduit dès ce 4 novembre par l’apparition de Kyndryl sur la bourse new-yorkaise sous le symbole « KD. ». Chaque détenteur d’IBM a reçu une action Kyndryl pour cinq actions d’IBM. Dans un premier temps, IBM va conserver 19,9 % des actions Kyndryl mais avec l’intention ouvertement affichée de les échanger dans les 12 mois à venir afin d’éponger une partie de la dette d’IBM.
Reste à savoir comment les deux entreprises vont évoluer maintenant qu’elles sont séparées. En toute logique, dans un premier temps, l’action IBM devrait décoller portée par ses activités plus rentables. Pour Kyndryl, les choses seront en revanche probablement plus compliquées. L’équipe dirigeante devra prendre des décisions fortes, notamment en matière de cloud. Sur le trimestre passé, l’ancienne division d’IBM affichait un CA de 6,2 milliards de dollars en décroissance de 4,8%. Une décroissance entamée il y a déjà plusieurs années et qui a longtemps freiné l’action d’IBM. Kyndryl va devoir se créer un avenir et réinventer son métier d’infogérance.