L’ancien roi de la mobilité reconverti dans la cybersécurité, BlackBerry, annonce se scinder en deux entités distinctes pour davantage séduire les investisseurs.

BlackBerry… Le nom résonne aux oreilles de toute une génération comme la marque qui a popularisé le travail mobile avec ses smartphones à clavier et ses fonctionnalités emails sécurisées. Certes, c’était il y a très longtemps à l’échelle des révolutions numériques. Et depuis une décennie, l’entreprise a abandonné l’univers des smartphones pour se recentrer sur les problématiques cybersécurité des infrastructures, des utilisateurs, des mobiles et de l’IoT/embarqué.

L’entreprise est aujourd’hui un conglomérat de différentes entreprises rachetées ici et là comme le Cylance (spécialiste de la cybersécurité), WatchDox, Good Technology (sécurité des mobiles), NewBay, Movirtu, QNX, etc.

En mai dernier, le groupe avait lancé une revue complète (sous le nom de code « Project Imperium ») de son portefeuille estimant que sa performance ne se reflétait pas dans sa valorisation sur le marché.

Cette semaine, le groupe annonce sa volonté de se diviser en deux entités opérant indépendamment : l’une dédiée à la cybersécurité, l’autre à l’embarqué et l’IoT.

L’objectif principal de cette séparation est de procéder à une introduction en bourse de l’activité IoT, qui est le leader du marché des logiciels fondamentaux à haute performance et à sécurité critique pour l’automobile et d’autres secteurs verticaux. Cette opération pourrait avoir lieu au premier semestre du prochain exercice fiscal.

BlackBerry estime qu’une filiale IoT (notamment centrée sur les technologies QNX) cotée séparément permettra aux actionnaires d’évaluer plus clairement les performances et le potentiel futur des principales activités de BlackBerry sur une base autonome, tout en permettant à chaque activité de poursuivre sa propre stratégie distincte et sa politique d’allocation de capital.

Cette introduction en bourse n’est toutefois qu’une facette des enjeux en cours. Dans un premier temps, l’activité cybersécurité de BlackBerry restera au sein du groupe, continuant à développer de nouvelles solutions dopées à l’IA pour protéger les données, les appareils et les réseaux contre les menaces numériques. Mais on peut oublier que depuis le mois d’août court une rumeur persistante d’un intérêt marqué de Veritas pour le portfolio cybersécurité BlackBerry, l’éditeur étant bien présent sur le marché de la protection des organismes publics, terrain de prédilection de Veritas. Le split favoriserait en effet le rachat des activités cybersécurité par ce dernier ou par certains fonds en quête de nouvelles briques de cybersécurité.

 

À lire également :

BlackBerry UEM sécurise les accès à Microsoft 365

BlackBerry Guard passe à la version 2

« Ce n’est pas parce que les fournisseurs de cloud sont sécurisés, que vous l’êtes pour autant… »

10 signes qui montrent que votre système de protection des terminaux est dépassé!