La deeptech française Pasqal vient de faire un bond technologique important dans ses recherches en piégeant et contrôlant plus de 1000 atomes au sein d’un même processeur quantique.

Pasqal est l’une des stars françaises du quantique. La deeptech a une actualité chargée en ce moment entre la livraison au GENCI d’un QPU pour l’expérimentation d’ordinateur hybride, une collaboration avec IBM autour de l’intégration Classique-Quantique, la livraison d’un ordinateur quantique à l’Arabie Saoudite, ou le projet Aquaps avec Thales pour résoudre les problèmes de planification satellitaire.

La startup est principalement connue pour ses machines quantiques analogiques à base d’atomes neutres. L’idée consiste à refroidir suffisamment des atomes de rubidium pour pouvoir les contrôler à l’aide de lasers agissant comme des « pinces optiques ». Sa technologie est prometteuse parce qu’elle permet, en théorie, de monter aisément à l’échelle en accumulant des qubits-atomes en 2D ou en 3D.

Tout le challenge pour Pasqal est désormais de démontrer par la pratique cette scalabilité théorique. Et en la matière, la Deeptech vient de franchir une étape comme en témoigne sa dernière publication de recherche. Ses ingénieurs-chercheurs ont réussi à piéger plus de 1 110 atomes dans environ 2 000 pièges optiques, démontrant ainsi la faisabilité de l’informatique quantique à atomes neutres à l’échelle du millier de qubits. L’expérience a été réalisée à des températures cryogéniques. Dans cette « puce quantique », les états d’énergie interne des atomes piégés servent d’états quantiques de qubits, qui sont manipulés pour effectuer des opérations quantiques et exécuter des algorithmes quantiques.

Une étape clé dans l’ambitieuse roadmap dévoilée en mars dernier qui doit mener à la conception des machines « Orion Beta » de 1000 qubits à la fin de l’année avec un objectif de 10.000 qubits à l’horizon 2026 (nom de code « Vela »).

Bien que toujours très investie dans la recherche fondamentale, Pasqal travaille aussi déjà à la commercialisation de sa technologie et fait partie des rares entreprises à produire et vendre des machines quantiques principalement à des centres de recherche publics. Elle prépare même l’ouverture d’une deuxième usine au Canada cette année et d’une troisième en Corée du Sud d’ici 2025.

 

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