En analysant et renforçant les systèmes informatiques, les hackers éthiques garantissent l’intégrité des infrastructures numériques. Ce métier, à la croisée de la passion et du défi, offre une contribution essentielle à la sécurité digitale mondiale.
Le bouleversement numérique que connaît notre monde rend la digitalisation de notre vie quotidienne inévitable. L’essor des nouvelles technologies s’accompagne de l’arrivée des cybermenaces, sous diverses formes, phishing et usurpation d’identité ou encore le piratage de données. Cependant, un nouveau métier est apparu celui de hacker éthique. Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir s’il existe des « bons » hackers. Peut-on vraiment être un hacker et rester bienveillant ? Comment devient-on hacker éthique ? Dans quels cas feriez-vous appel à eux ?
Le « bon » hacker sécurise les données numériques
Bien que le terme « hacker » ait une connotation négative, faisant référence au piratage informatique sous diverses formes, il existe des hackers qui utilisent les compétences afin de détecter et corriger les vulnérabilités des systèmes informatiques. Ces informaticiens experts en cybersécurité sont ce que l’on peut appeler des hackers éthiques. Ces professionnels travaillent pour le compte d’entreprises, de gouvernements, dans le but de pallier les failles informatiques afin que les cybercriminels ne puissent pas arriver à contourner ou exploiter des vulnérabilités. En protégeant l’intégralité de l’infrastructure globale d’une organisation, le hacker éthique sécurise l’échange de données numériques et garantit leur intégrité. Le rôle du bon hacker est de finalement limiter l’exposition, sur internet, des données de l’ensemble de ces acteurs.
Un métier passionnant et un challenge au quotidien
Nous vivons dans une ère numérique qui transforme profondément notre quotidien : il est aujourd’hui rare de ne pas utiliser, au moins une fois par jour, une « machine numérique ». Chaque opération nécessite un maintien de niveau de confiance plus élevé afin de garantir la sécurité des données et éviter les cyberattaques. Le hacker éthique nécessite un certain enthousiasme pour la relation homme/machine et une envie de contribuer à garantir la sécurité des usagers au quotidien. Bien entendu, face à la hausse du nombre d’attaques et de leur complexité avec notamment l’arrivée de IA, le défi est quasi quotidien. Le hacker éthique doit savoir faire face à un monde en pleine mutation qui nécessite de sa part une adaptabilité permanente à l’évolution rapide des nouvelles technologies qui animent son quotidien.
Faire appel à un hacker, non… à un hacker éthique !
Aujourd’hui, toutes les organisations doivent faire face au défi numérique et aux problématiques de cybersécurité qui les attendent, et pour y arriver, celles-ci doivent s’entourer des compétences et de l’expertise de ses hackers éthiques. La communauté d’experts techniques, avec son sens éthique, comprend les aspects légaux et les enjeux éthiques qui sont liés à la sécurité informatique. En outre, le hacker éthique teste la robustesse des systèmes d’informations grâce à des outils de détection et de défense pour le compte d’organisations. Aussi, il est en mesure de conseiller de par sa maîtrise de l’écosystème, en vue d’améliorer le niveau de cybersécurité.
Devenir hacker éthique est, au final, un moyen de contribuer activement à sécuriser notre monde numérique en plus d’être une voie professionnelle challengeante et un métier de passion. Ainsi, elle permet de développer une curiosité intellectuelle avec un contrat moral et une maîtrise technique. L’augmentation des menaces informatiques ne cesse de croître et s’accompagne d’une augmentation de la demande de hackers éthiques. Si vous avez envie de relever des défis au quotidien et d’avoir un impact positif, ce métier est peut-être fait pour vous.
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Par Raphaël Kraemer, Chef de Projet chez Synetis