Quelques heures après que les autorités chinoises aient finalement donné leur aval à l’acquisition de  VMware par Broadcom, le géant japonais confirme un deal de 69 milliards de dollars qui aura mis 18 mois à se concrétiser.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le processus d’approbation de l’acquisition de VMware par Broadcom aura traîné en longueur. L’annonce de ce rachat remonte en effet à mai 2022. À l’époque le deal était évalué à 61 millions de dollars. Finalement, il se serait clôturé à 69 milliards de dollars cette semaine, quelques heures après que les autorités chinoises, les seules à ne pas avoir encore remis leur rapport, aient fini par donner leur feu vert.

Il faut dire qu’il y avait urgence. Les DSI se sont toujours montrés très suspicieux quant aux conséquences de ce rachat, craignant notamment une hausse des licences. Et l’incertitude du deal encourageait de plus en plus de DSI à s’intéresser aux alternatives à VMware. Une très récente étude Gartner révélait ainsi que 20% des DSI interrogés planchaient sur les solutions alternatives à VMware.

Broadcom avait bien compris que plus vite le deal était bouclé, meilleures étaient ses chances de conserver ces clients un peu trop intéressés par les sirènes des concurrents.

Et les effets de cette acquisition n’ont pas tardé. VMware se voit déjà déstructuré en 4 nouvelles divisions Broadcom dont apparemment une seule conserve le nom VMware.

1- VMware Cloud Foundation (VCF), sous la direction de Krish Prasad, SVP and general manager;

2- Tanzu (TNZ), sous la direction de Purnima Padmanabhan, VP and general manager;

3- Software-Defined Edge (SDE), sous la direction de Sanjay Uppal, VP and general manager; and

4- Application Networking and Security (ANS), sous la direction d’Umesh Mahajan, VP and general manager.

Ces divisions ne sont pas sorties d’un chapeau de magicien. Elles correspondaient déjà à des divisions au sein de VMware. Et les dirigeants annoncés à leur tête sont ceux qui étaient déjà en poste.

Des zones d’ombre demeurent à la lecture de cette restructuration. Qu’en est-il de la division « Anywhere Workspace » avec ses offres Horizon et Workspace One ? Qu’en est-il des versions « Desktop Hypervisor » de VMware (Fusion for Mac, VMware Workstation Pro) ?

Finalement, le plus dur reste à faire pour Broadcom : démontrer que l’esprit VMware est toujours bien vivant et rassurer les clients sur les roadmaps à venir… Et ça ne sera pas forcément simple, alors qu’une large majorité de DSI ne voit pas d’un bon œil cette fusion.

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