Avec HarmonyOS Next, Huawei ambitionne de créer une alternative chinoise non seulement à Android mais aussi à Windows, renforçant son écosystème naissant grâce à des innovations en IA et une meilleure optimisation des ressources. Le constructeur vient d’officialiser la version beta de cette mise à jour majeure d’HarmonyOS.
Suite à l’embargo américain interdisant à Huawei l’accès aux technologies US à commencer par l’accès à Android, le constructeur Chinois alors en passe de devenir numéro 2 mondial voir numéro 1 mondial des smartphones voyait son marché et sa stratégie s’effondrer. Contraint de se focaliser sur le seul marché Chinois, l’entreprise se lançait dans la conception de son propre système d’exploitation avec la volonté d’en faire un OS adapté aussi bien aux IoT qu’à la mobilité et aux PC.
Après plusieurs itérations encore très incomplètes, Huawei a officialisé cette semaine son « HarmonyOS Next », version enfin complète et faisant totale abstraction des dernières couches open-source d’Android qu’il intégrait.
« HarmonyOS Next » s’appuie sur le kernel OpenHarmony, le compilateur Huawei Ark et les services cloud HMS (Huawei Mobile Services) sur lesquels reposent déjà les montres, smartphones et autres tablettes produites par Huawei sur le maché Chinois depuis deux ans.
Selon Huawei, HarmonyOS Next améliore la fluidité des expériences de 30%, l’autonomie de la batterie de près d’une heure et la mémoire disponible aux applications de 1,5 Go par rapport à HarmonyOS 4 qui se voulait déjà plus compact et économe qu’Android.
Bien évidemment, l’IA fait aussi son entrée au cœur de l’OS avec l’introduction d’un concurrent à ChatGPT signé Huawei et dénommé Xiaoyi qui semble disposer de la même intégration et compréhension des contextes qu’une Apple Intelligence.
Enfin, avec HarmonyOS Next, Huawei vise au-delà des objets connectés et smartphones. L’entreprise veut en faire un système universel et l’imposer sur les tablettes mais aussi sur ses PC.
Reste désormais deux défis majeurs à relever pour Huawei : convertir d’autres constructeurs à son système et enfin entreprendre une extension de son OS à l’international. Deux défis très loin d’être simples et gagnés d’avance…