Nutanix annonce ne pouvoir publier l’intégralité de ses résultats du second trimestre après avoir découvert violer la licence d’un outil tiers dans ses produits. Parallèlement, l’innovation continue avec le lancement officiel des Nutanix Cloud Clusters sous Azure.

Nutanix a publié cette semaine des résultats préliminaires concernant le second semestre fiscal 2023 (correspondant au premier trimestre calendaire). Les revenus récurrents annuels s’élèvent à 1,38 milliard de dollars en croissance de 32%, les revenus trimestriels progressent de 18% et les facturations ACV progressent de 23%. Plutôt de bons scores durant cette période de crise. D’autant que l’adoption d’AHV atteint désormais 63% des cœurs Nutanix déployés et que l’entreprise a acquis 480 nouveaux clients ce qui porte le total à 23.620 clients dans le monde dont 2.013 sont considérés comme grands clients (rapportant plus d’un million de dollars par an).

Nutanix reconnaît une violation des licences d’un partenaire…

Reste que ces données ne sont que préliminaires. Nutanix a en effet signalé à ses investisseurs être en incapacité de déclarer ses dépenses avec précision et de faire sa déclaration à la SEC en temps et heure.

L’entreprise a en effet récemment découvert qu’elle avait utilisé de manière inappropriée des logiciels sous licence pendant « une période de plusieurs années ». Elle essaye désormais de déterminer combien elle pourrait devoir à ce fournisseur et quelles conséquences cela aura sur ses dépenses et ses résultats financiers. L’enquête a été confiée à un cabinet d’avocats indépendant. « Certains logiciels d’un de nous fournisseurs destinés à des fins d’évaluation ont été utilisés à des fins de validation, tests d’interopérabilité et validation de concepts sur une période de plusieurs années » confirme le CFO de Nutanix, Mr Rukmini Sivaraman.

Le nom de ce fournisseur n’a pas été dévoilé. Mais cette annonce fait forcément écho à un fait divers rapporté dans nos colonnes en août dernier : MinIO accusait Nutanix de violer ses licences open-source avec sa solution Objects. Nul ne sait si l’incident révélé cette semaine concerne effectivement les logiciels MinIO, l’hypothèse paraît plausible mais il pourrait tout aussi bien s’agir d’un produit sans aucun rapport. On attendra donc plus d’information de la part de Nutanix une fois l’investigation terminée.

Nutanix continue d’innover et concrétise NC2 sur Azure

Nutanix Cloud Clusters, plus connue sous le nom de Nutanix NC2, est la solution officielle pour unifier clouds privés et clouds publics sous Nutanix Cloud Platform. Avec NC2, les entreprises peuvent bâtir un vrai cloud hybride unifié avec des applications indifféremment hébergées sur site ou dans le cloud public, NC2 présentant l’ensemble des ressources comme un cloud uni.

D’abord lancée sur AWS, cette solution est en preview sur Azure depuis octobre dernier. Cette semaine, Microsoft a officialisé la « General Availabilty » de la solution.

Elle permet de résoudre des problématiques purement hybrides avec des workloads utilisant des données sensibles sur site et des données moins sensibles sur le cloud tout en exploitant les mêmes technologies et la même console d’administration. Mais la solution permet aussi de simplifier et optimiser des scénarios de « Disaster Recovery » (reprise après sinistre et continuité d’activité), de profiter de l’élasticité du cloud Azure en cas de pic d’activité, d’optimiser une modernisation par ‘Lift & Shift’ en mesurant l’impact financier.

Nutanix NC2 est officiellement disponible sous Azure et AWS (la solution s’appuyant sur des machines Bare Metal dans ces deux clouds). Mais Nutanix a aussi mis en œuvre des solutions hybrides similaires avec Equinix, Cyxtera et surtout OVHcloud.

Rappelons qu’en matière de cloud hybride intégral, les entreprises ont le choix entre d’une part les approches de VMware et Nutanix (qui consistent à utiliser le logiciel d’infrastructure On Prem dans les clouds publics) et d’autre part les approches Google Anthos et Azure Stack (qui consistent à héberger chez soi des briques d’infrastructure élaborées pour le cloud public). Troisième option, partir sur du pur développement cloud-natif en appui sur Kubernetes (via Red Hat OpenShift par exemple).

 

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