La grande « purge » de la Tech continue. Zoom annonce devoir se séparer de 15% de son effectif à l’heure où les effets de la pandémie s’effacent et où l’IA démontre son potentiel.
Après Twitter, Amazon, Dell, Meta, Microsoft, Google, IBM, Intel, Disney, eBay, Lyft, Paypal, Salesforce, bref à peu près toute la Tech à l’exception notable d’Apple, c’est au tour de Zoom d’annoncer des licenciements.
L’entreprise « Star » des confinements et des deux années de crise pandémique subit les contre-coups de sa croissance exponentielle. L’entreprise annonce devoir se séparer en février de « 1300 collègues talentueux et travailleurs ». Une coupe qui représente environ 15% de l’effectif de Zoom qui a triplé en taille en 2020 avec les premiers confinements.
Mais depuis la fin de la pandémie, l’entreprise connaît bien des difficultés à recruter de nouveaux utilisateurs payants. La concurrence de Microsoft Teams et Google Meet est forte et le marché est devenu plus complexe. « L’incertitude de l’économie mondiale, et ses effets sur nos clients, signifie que nous devons jeter un regard difficile – mais important – sur nous-mêmes pour nous réinitialiser afin de pouvoir résister à l’environnement économique, répondre aux besoins de nos clients et réaliser la vision à long terme de Zoom », a ainsi expliqué Eric Yuan, CEO de Zoom.
Bien sûr, la crise économique limite les investissements des entreprises clientes. Et bien sûr, les entreprises de la Tech (sauf Apple d’ailleurs) ont « sur-embauché » durant la pénurie faisant augmenter leur Workforce parfois de plus de 30% en deux ans (chez Microsoft et Google par exemple).
Mais ces licenciements interviennent aussi à un moment où ChatGPT et désormais Bing AI, en attendant Google Bard, jettent un trouble sur l’impact des IA dans bien des métiers. La notion que l’IA va impacter l’emploi n’est pas nouvelle. Il a toujours été évident qu’elle détruirait des métiers et en créerait d’autres. Mais jusqu’à présent cela semblait encore un avenir éloigné. Les fulgurants progrès réalisés ces derniers mois, remettent la question de « l’IA et l’emploi » au cœur des débats alors que tous les géants de la Tech – qui sont aussi les premiers sur l’IA – licencient. Parfois pour justement mieux recruter dans les nouveaux métiers de l’IA et de la Data.