Qian Shi est le premier ordinateur chinois quantique en « libre » accès via un service cloud QaaS. Développé par Baidu elle s’accompagne d’un SDK très complet pour développer les premières applications quantiques d’entreprise.
Quand on parle d’informatique quantique, on pense d’abord aux Américains (IBM, IonQ, Rigetti, Quantinuum, …), au pionnier canadien D-Wave, aux Français (Pasqal, Alice&Bob, …), aux services QaaS des hyperscalers (IBM, Google, AWS, Azure…) mais beaucoup plus rarement aux Chinois malgré quelques annonces récentes de ces derniers en matière d’avantage quantique.
Pour autant, l’annonce cette semaine d’une machine quantique chez Baidu n’est pas une vraie surprise. Baidu n’est pas l’entreprise chinoise la plus populaire en France. Le Google Chinois n’en demeure pas moins un grand de la Tech.
Dénommée Qian Shi, la machine de Baidu dispose d’un processeur 10 qubits (mais l’entreprise explique avoir également développé un processeur 36 qubit) s’appuyant sur une technologie supraconductrice à base d’ions piégés (qui évoque bigrement les travaux d’IonQ).
La machine s’accompagne de compilateurs, middlewares et applicatifs développés par Baidu et totalement intégrés au hardware Qian Shi. Ce SDK évolué dénommé Liang Xi permet d’accéder à un service cloud QaaS donnant accès à des simulateurs quantiques et à la machine quantique de Baidu.
Une façon de rappeler qu’il faudra aussi compter sur les Chinois et leur esprit de compétition dans l’univers de l’informatique quantique.