Suite à des informations qui circulaient depuis quelques temps, Dell a donc racheté EMC, la holding qui rassemblait notamment le spécialiste du stockage EMC², VMWare, RSA et Pivotal. C’est la plus importante acquisition du secteur IT. Retour sur les grandes manœuvres qui ont marqué le secteur.
2015 |Dell – EMC : 67 mds$
Comparativement à ses principaux concurrents, Dell n’est pas un gros acheteur, une trentaine d’acquisitions depuis 1999. Jusqu’ici, la plus grosse opération avait été son propre rachat avec l’aide investisseur. « En tant que société privée, nous avons la liberté de faire preuve d’audace sans nous soucier de l’impact à court terme, avait déclaré à l’époque Michael Dell. Cela a déclenché une vague d’énergie et de créativité au sein de notre entreprise ».
Le 5 février 2013, Dell avait annoncé son intention de quitter le cours boursier pour fuir la tyrannie des marchés financiers. L’entreprise a été rachetée par son fondateur Michael Dell, avec un appui financier de Microsoft (2 milliards de dollars), et du fonds d’investissement Silver Lake; elle est devenue alors une société privée – au sens américain – le 1er novembre 2013.
Le rachat d’EqualLogic et de Compellent avait permis à Dell de consolider son offre de stockage, celle de Perot Systems de services et celles de Quest et d’AppAssure dans le logiciel.
Avec EMC on est dans une dimension totalement différente. Avec 180 000 salariés et un chiffre d’affaire estimé de 80 milliards de dollars, elle devrait être aussi la première entreprise non cotée au monde dans ce secteur. Une situation qui intervient au moment où HP, la référence, se divise en deux pour « mieux appréhender ses différents marchés ». Au-delà des chiffres, EMC est une holding qui regroupe de multiples activités très différentes, principalement stockage (EMC), sécurité (RSA), virtualisation et cloud (VMWare), Big data (Pivotal). Autant d’activités qu’il va donc falloir consolider dans une nouvelle organisation de l’entreprise.
Michael s’est donc libéré de la bourse, mais il a accompli cette opération tout comme celle d’EMC avec l’aide des investisseurs qui vont demander des comptes et souhaiteront un retour sur investissement.
Les principaux rachats de Dell
1999 | ConvergeNet Technologies | 340 M$ |
2007 | ASAP Software Express | 340 M$ |
2008 | EqualLogic | 1,4 mds$ |
2009 | Perot Systems | 3,9 mds$ |
2010 | Compellent | 960 M$ |
2011 | SecureWorks | 612 M$ |
2011 | Force10 | 700 M$ |
2012 | Wyse Technology | nc |
2012 | SonicWALL, Inc. | nc |
2012 | Quest | 2,4 mds$ |
2012 | AppAssure | nc |
2012 | Quest Software | 2,4 mds$ |
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2001 | HP – Compaq : 33,6 mds$
2011 | HP – Autonomy : 11,7 md$
2008 | HP – EDS : 15,4 mds$
HP a donc réalisé 3 des plus importantes acquisitions de l’histoire de l’IT. C’est ce qui lui a permis notamment de se propulser n°1 du su secteur IT en passant devant IBM. HP a culminé à 127 milliards de dollars en 2011 de chiffre d’affaires pour connaître ensuite une période de décroissance le menant à 111 milliards en 2014. Un peu comme IBM.
Dans la corbeille du rachat de Compaq, il y avait DEC rachetée par Compaq en 1998. Ce rachat avait marqué les esprits car Digital Equipment avait été une des stars de l’informatique des années 70 et surtout 80 avec ses fameux PDP et VAX qui avaient marqué plusieurs générations de développeurs. Entreprise d’ingénieurs avant tout, DEC avait raté le virage des PC qui l’a conduit vers une marginalisation puis au rachat par Compaq : un fournisseur de PC qui rachète un constructeur de minis !
L’acquisition de Compaq, champion des PC et nouvel arrivant sur le terrain des minis, avait été poussé par Carly Fiorina et source d’une forte controverse. A commencer par le prix exorbitant de 33 milliards de dollars, à l’époque le plus important du secteur.
Le rachat d’EDS organisé par Mark Hurd (aujourd’hui CEO d’Oracle) s’inscrivait dans la stratégie d’HP de développer dans les services. Elle a entraîné des vagues de licenciement, surtout chez EDS qu’il fallait « mettre au niveau » des standards de rentabilité d’HP. En 2005, Mark Hurd était déjà à l’initiative de la suppression de 15 000 postes en juillet 2005. En 2008, dans le cadre du plan d’intégration d’EDS, le patron d’HP a décidé de supprimer près de 25 000 postes, soit environ 7,5% de l’ensemble des salariés HP et EDS de l’époque. Les responsables qui les décident ont trop souvent tendance à penser seulement en réduction de postes sans tenir des effets dévastateurs sur les organisations et l’ambiance délétère qu’elle occasionne.
Les principales acquisitions d’HP
1989 | Apollo Computer | 476 M$ |
1995 | Convex Computer | 150 M$ |
1997 | VeriFone | 1,18 mds$ |
2001 | Comdisco Inc. | 610 M$ |
2001 | Compaq | 33,6 mds$ |
2001 | Procter & Gamble IT | 3 mds$ |
2001 | Peregrine Systems | 425 M$ |
2006 | Mercury Interactive | 4,5 mds$ |
2006 | Opsware | 1.6 mds$ |
2008 | Electronic Data Systems | 13.9 mds$ |
2009 | 3Com | 2,7 mds$ |
2010 | 3PAR | 2,35 mds$ |
2010 | ArcSight | 1.5 mds$ |
2011 | Vertica Systems, Inc. | 350 M$ |
2011 | Autonomy Corporation | 11 mds$ |
2014 | Eucalyptus | nc |
2015 | Voltage Security | nc |
2015 | Aruba Networks | nc |
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2014 |Facebook – WhatsApp : 19,1 mds$
Facebook a déboursé 19 milliards de dollars pour le rachat de la société WhatsApp en numéraire (4 milliards), en titres, les 3 milliards restant sont des primes en actions Facebook versées aux fondateurs et aux salariés de WhatsApp.
C’est de loin l’acquisition la plus importante de Facebook qui dépasse, et de très loin, devant celles d’Oculus (2milliards de dollars) et d’Instagram (1 mds$). WhatsApp, qui est une sorte de messagerie sur le réseau social, revendiquait au moment du rachat quelque 450 millions d’utilisateurs ce qui représentait une dépense d’un peu plus de 40 dollars par utilisateurs. A l’époque du rachat, la société WhatsApp ne comptait qu’une trentaine de développeurs.
Aujourd’hui, WhatsApp aurait quelque 800 millions d’abonnés selon le cabinet DMR à égalité avec le Chinois Tencent (800 millions) et devant WeChat (600 millions) et assez loin devant les autres services tels que Line, Kakao Talk, Kik Messenger, Viber…. L’application qui était gratuite devient peu à peu payante, en général un abonnement de 1 dollars par an.
Depuis le rachat du nom de domaine à la société AboutFace pour 200 000 dollars en 2005, Facebook a été très actif avec près de 60 acquisitions. La formule du fondateur Jan Koum résume la stratégie de développement de l’entreprise : « No Ads! No Games! No Gimmicks! » (« Pas de publicités ! Pas de jeux ! Pas de gadgets ! »). Le rachat représente historiquement la plus grosse marge réalisée en une seule opération par une entreprise de capital risque.
Les principales acquisitions de Facebook
2012 | 1 mds$ | |
2012 | Face.com | 100 M$ |
2014 | Oculus VR | 2 mds$ |
2014 | LiveRail | 400 M$ |
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2011 | Google – Motorola : 13,3 mds$
Le rachat de Motorola est sans doute l’une des plus grandes erreurs de Google qui, heureusement, a les poches pleines. Début 2014, la firme de Larry Page et Sergei Brin annonce la vente de sa division Motorola Mobility à Lenovo pour 2,9 milliards de dollars.Deux ans plus tôt, Google avait débourser 12,5 milliards de dollars pour acquérir cet ancient champion du mobile en perdition et des années plus tôt ce champion des microprocesseurs (le fameux MC68 000 qui équipait nombre de stations de travail de l’époque). Dans cette vente au chinois Lenovo, Google gardait la propriété de la grande majorité du portefeuille de brevets de Motorola Mobility, y compris les demandes de brevets en cours et les divulgations d’inventions.
Rappelons que Google avait acquis Motorola Mobility en 2012 pour 12,5 milliards de dollars soit un manque à gagner de près de 8,6 milliards. Cela ferait tout de même 6,2 milliards avec la revente pour 2,35 md$ des décodeurs de Motorola à Arris Group en 2012. Google conservera la propriété de la grande majorité du portefeuille de brevets de Motorola Mobility, y compris les demandes de brevets en cours et les divulgations d’inventions. Lenovo devrait recevoir une licence d’exploitation pour les brevets et d’autres propriétés intellectuelles, avec 2.000 actifs de brevets et le portefeuille de marques.
Un rachat assez difficile à comprendre car Google n’avait aucune expérience dans la fabrication de matériel qui a la mauvaise caractéristique de voir ses marges réduires en permancence. Une opération qui n’est pas rappeler celle de Microsoft rachetant Nokia.
Google est atteint d’une véritable boulimie, plus de 180 acquisitions depuis 2001 avec quelques grosses pépites comme YouTube, NestLabs ou Waze.
Les principales acquisitions de Google
2006 | YouTube | 1,65 mds$ |
2007 | DoubleClick | 3,1 mds$ |
2007 | Postini | $625 M$ |
2009 | AdMob | 750 M$ |
2011 | Motorola Mobility | 12,5 mds$ |
2013 | Waze | 966M$ |
2014 | Nest Labs, Inc | 3,2 mds$ |
2014 | Skybox Imaging | 500 M$ |
, 2014 | Dropcam | 555 M$ |
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2011 | Microsoft – Skype : 9 mds$
Microsoft a racheté Skype – une société créée en 2003 pour 8,5 milliards de dollars par Niklas Zennström et Dane Janus Friis – qui reste la plus importante opération réalisée par la firme de Redmond mais peut-être pas la plus pertinente.
En absorbant Skype, Microsoft procèdait à l’acquisition d’une base de plus de 650 millions d’utilisateurs. En intégrant les services proposés par Skype à son offre de communications unifiées, Microsoft pensait ainsi développer la vente de services auprès d’une base de clientèle – particuliers et entreprises – comparables à celle de Facebook. Mais Skype est clairement un produit du monde di PC alors que nombre d’autres plates-formes de communication comme WhatsApp viennent du monde du mobile et ont donc un sérieux avant car c’est avec le Smartphone qu’elles sont le plus utilisées.
En septembre 2005, le site de vente en ligne eBay s’était offert un beau cadeau en achetant Skype pour la modique somme de 2,6 milliards de dollars : 1,3 milliard payé en liquide et 1,3 milliard en actions. A cette somme, eBay prévoyait d’ajouter 1,5 milliard en 2008 ou 2009 en fonction des résultats financiers. Soit un total de 4,1 milliards de dollars pour une entreprise dont on ne connaissait pas précisément le chiffre d’affaires, mais qui était évalué au moment du rachat entre 50 et 70 millions d’euros.
« Depuis longtemps, nous souhaitions inclure la voix dans notre plate-forme, avait expliqué à l’époque Meg Whitman, President et CEO d’eBay aujourd’hui CEO d’HP, une évolution importante pour conclure des transactions plus rapidement et plus facilement. eBay, Paypal et Skype vont permettre de redéfinir la vente en ligne ». Mais c’est précisément cette redéfinition de la vente en ligne que n’a pas réussi à réaliser eBay, Skype restant indépendante et n’apportant pas grand-chose aux autres activités de la société. D’où la conclusion logique conduisant en 2009 à la cession de Skype.
70% de la société ont été vendus 2 milliards de dollars à un groupe d’investisseurs, eBay conservant une participation de 30%. Celui-ci recevra 1,9 milliard de dollars en numéraire puis ultérieurement 125 millions de dollars. Les 70% du capital se répartissent comme ceci : 56% reviennent à plusieurs investisseurs dont les fonds Silver Lake Partners et Andreesen Horowitz ainsi que l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (CPPIB). Et 14% reviennent aux deux fondateurs de Skype, Janus Friis et Niklas Zennstrom, à travers leur société Joltid.
Steve Ballmer avait misé gros dans cette operation don’t ne sait pas vraiment si elle a été un reel succès. Mais Steve Ballmer n’est plus chez Microsoft. Pas sûr que Satya Nadella aurait fait la même chose.
Les principales acquisitions de Microsoft
1997 | WebTV Networks | 425 M$ |
1997 | Hotmail | 500 M$ |
2000 | Visio Corporation | 1,3 mds$ |
2000 | Titus Communications | 944 M$ |
2001 | Great Plains Software | 940 M$ |
2002 | Navision | 1,33 mds$ |
2007 | aQuantive | 6,3 mds$ |
2008 | Danger | 500 M$ |
2008 | Fast Search & Transfer | 1,19 mds$ |
2008 | Greenfield Online | 486 M$ |
2011 | Skype Technologies | 8,5 mds$ |
2012 | Yammer | 1,2 mds$ |
2013 | Nokia mobile phones unit | 7,2 mds$ |
2014 | Mojang | 2,5 mds$ |
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2005 | Oracle – Peoplesoft : 12,6 mds
2008 |Oracle -BEA : 8,5 mds$
2009 |Oracle – Sun : 8,2 mds$
Oracle s’est, elle aussi dopé à la croissance externe avec une stratégie d’acquistion forcenée dont celle de BEA, PeopleSoft et Sun, des opérations de nature très différente.
BEA avait longtemps repoussé l’offre d’Oracle mais des pressions d’investisseurs dont Carl Icahn et l’offre faite Oracle ont finalement eu raison de la volonté des responsables de l’entreprise de rester indépendant. La firme créée par Bill Coleman, Edward W. Scott et Alfred Chuang (à l’origine du nom de l’entreprise), anciens salariés de Sun avait comme principaux produits le moniteur transactionnel Tuxedo, le serveur d’application J2EE WebLogic et la suite SOA Aqualogic. Un spécialiste du middleware donc.
Concernant PeopleSoft, l’opération a mené en haleine le marché et s’est étendue sur plus de 18 mois. Il s’agissait pour Oracle d’acquérir un concurrent direct, principalement ses clients.
La dernière a été plus surprenante car il s’agissait d’un éditeur de logiciel rachetant un constructeur de matériel, domaine dans lequel Oracle n’avait aucune expérience. Pionnier des stations de travail avec la firme Apollo (rachetée par HP) et parmi les leaders du marché des serveurs, Sun ne s’était pas relevé de l’explosion de la bulle Internet car ses clients – opérateurs télécoms et institutions financières – avaient été largement touchés. Sun ne s’en est pas remis entament une lente mais assurée descente aux enfers. Le rachat n’a donc pas été une surprise mais l’acquéreur oui (IBM était également sur les rangs).
Quelle moucha avait donc piqué Oracle de ses lancer dans le « harware ». Mais Sun était aussi un éditeur actif de logiciel avec notamment le langage Java, un véritable succès, et la base de données open source MySQL, rachetée à l’éditeur éponyme.
Cette acquisition n’était pas sans poser des problèmes. D’abord le manque d’expérience d’Oracle dans le matériel. Si Sun s’était fait un des plus fervents apôtres de l’Open Source depuis quelques années, Oracle était, avec Microsoft, l’un des meilleurs représentant de ce que l’on appelle le logiciel commercial ou propriétaire. Alors qu’il n’a pas fini l’intégration de toutes les pièces de son puzzle par le biais de son middleware Fusion, Oracle devait donc devoir prendre en considération une nouvelle pièce.
Côté matériel, Oracle a largement orienté sa stratégie dans le développement d’appliances mettant en valeur les logiciels de l’éditeur.
Les principales acquistions d’Oracle
2014 | Datalogix | $1,200+ |
2014 | MICROS Systems | $5,300 |
2013 | Acme Packet | $2,100 |
2012 | Eloqua | $810 |
2012 | Taleo | $1,900 |
2011 | RightNow Technologies | $1,500 |
2011 | Endeca | $1,075 |
2010 | Art Technology Group | $1,000 |
2010 | Sun Microsystems | $7,400 |
2008 | BEA Systems | $8,500 |
2007 | Agile Software Corporation | $495 |
2007 | Hyperion Corporation | $3,300 |
2006 | Stellent Inc. | $440 |
2006 | Siebel Systems | $5,850 |
2005 | PeopleSoft | $10,300 |
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